Causons de Grèce4 minutes de lecture

A l’occasion des fêtes nationales, Causons d’Europe vous propose un éclairage sur un État européen afin de mieux le cerner et de découvrir ses dernières actualités. On fait le point tout de suite avec la fête nationale de la Grèce, qui fête chaque année l’anniversaire de sa déclaration d’indépendance le 25 mars 1821.

Quelques précisions politiques

La Grèce est un État d’Europe du Sud. Elle partage sa frontière avec l’Albanie, la Macédoine du Nord, la Bulgarie et la Turquie. Le pays, composé de plusieurs milliers d’îles et d’îlots, compte un peu moins de 11 millions d’habitants à l’immense majorité orthodoxes.

Ekateríni Sakellaropoúlou occupe la présidence grecque. Cependant, c’est le Premier ministre Kyriákos Mitsotákis (Nouvelle Démocratie, parti conservateur) qui depuis juillet 2019, exerce l’essentiel du pouvoir.

Le pays envoie aujourd’hui 21 députés au Parlement européen. Les élections de 2019 ont été dominées par le parti du Premier ministre, Nouvelle Démocratie, avec 8 sièges. La coalition de la gauche radicale (SYRIZA) a quant à elle envoyé 6 députés. Margarítis Schinás représente la Grèce à la Commission européenne. Il gère le portefeuille de la Promotion du mode de vie européen et est aussi porte-parole de la Commission depuis 2014.

Un peu d’histoire récente

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, une guerre civile éclate entre les communistes et les forces gouvernementales entre 1946 et 1949. Ces dernières soutiennent le roi Georges II et bénéficient de l’appui du Royaume-Uni et des États-Unis à partir de 1947. Après plus de 150 000 morts, la guerre prend fin, les communistes sont défaits.

Le 21 avril 1967, l’État-Major grec organise un coup d’État. La dictature des colonels s’installe avec à sa tête, le colonel Geórgios Papadópoulos. Le roi Constantin II, monté sur le trône en 1964 s’exile. Finalement, le régime tombe le 24 juillet 1974 et la Grèce devient une République la même année.

La Grèce intègre la Communauté économique européenne le 1^er janvier 1981. L’euro remplace la drachme et entre en circulation à partir de 2002. La crise de 2008 ravage le pays. La dette et le déficit public s’emballent, atteignant respectivement 127 % et 15 % du PIB en 2009. La dette atteint même près de 180 % du PIB dans la décennie suivante. Entre 2009 et 2015, le Gouvernement grec met en place neuf plans d’austérité. La colère monte du côté de la population. L’Union européenne se mobilise aussi avec deux plans d’aides.

L’idée d’une exclusion de la Grèce de la zone euro, le « Grexit », est évoquée. Le chef du gouvernement, Aléxis Tsípras, organise alors un référendum en juillet 2015 sur l’acceptation du plan proposé par les créanciers européens. Le peuple répond « non ». Quelques jours plus tard, un troisième plan d’aide européen est trouvé mais il annonce aussi le retour de la rigueur pour éviter de sortir de la zone euro. Finalement, le pays ne recommence à se refinancer sur les marchés financiers qu’en 2018 mais au prix d’un appauvrissement de la population.

Et dans l’actualité ?

• En octobre 2020, la Justice a jugé le parti néonazi Aube dorée pour plusieurs crimes.  Elle a condamné six cadres et Nikólaos Michaloliákos, président du parti, pour « direction et appartenance à une organisation criminelle » et quarante-cinq membres ou députés pour « appartenance » à une organisation criminelle.

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• Depuis plusieurs mois, des tensions règnent entre la Turquie et la Grèce à propos des hydrocarbures en Méditerranée occidentale. Les deux parties discutent depuis le 25 janvier, date de la première réunion, à Istanbul.

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• La Grèce est fortement impliquée dans les questions migratoires. Le 19 mars, les cinq pays  » en première ligne  » se réunissaient sous le nom de « Med5 ». Il s’agit de Chypre, l’Espagne, la Grèce, l’Italie et Malte. L’objectif, formuler des « propositions communes » sur le nouveau pacte migratoire européen. Mais aussi, réfléchir sur le « le mécanisme de renvoi des migrants » déboutés du droit d’asile.  Près de 853 000 migrants étaient entrés dans le pays en 2015. Les îles proches de la Turquie, notamment Lesbos, Chios et Kos, rassemblent d’importants camps de migrants.

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• Les étudiants sont descendus dans la rue, notamment à Athènes, en janvier 2021. Ils contestent une loi visant à instituer un corps de police au sein des universités.

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