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A l’occasion des fêtes nationales, Causons d’Europe vous propose un éclairage sur un Etat européen afin de mieux le cerner et de découvrir ses dernières actualités. On fait le point tout de suite avec la fête nationale de la Finlande, qui célébrait hier son indépendance acquise le 6 décembre 1917 vis-à-vis de l’Empire russe.

Quelques précisions politiques

La Finlande est un Etat d’Europe du Nord, frontalier de la Russie à l’Est, ayant pour capitale Helsinki. Elle compte environ 5.5 millions d’habitants et la population est majoritairement de confession luthérienne, un courant du protestantisme.

Sur le plan politique, c’est une démocratie parlementaire, c’est-à-dire que l’essentiel des pouvoirs est exercé par la Chambre des députés, l’Eduskunta. Le gouvernement finlandais est dirigé depuis fin 2019 par Sanna Marin, la Première ministre la plus jeune d’Europe. Le pays a longtemps été loué pour sa politique d’accueil vis-à-vis des migrants, un réel tournant s’est produit avec la montée en puissance du parti Vrais Finlandais, dont les chevaux de bataille sont l’immigration, la sécurité et le nationalisme. Le parti a récemment remis en cause l’appartenance de la Finlande à la zone euro.

Un peu d’histoire récente

L’histoire internationale de la Finlande et des pays nordiques depuis 1945 est beaucoup moins tumultueuse que celle des voisins d’Europe de l’Est et de l’Ouest. Ce groupe de pays est resté relativement en retrait des problématiques liées à la Guerre froide. En revanche, si la Finlande n’a pas connu un régime soumis à l’URSS comme c’est le cas des démocraties populaires est-européennes, elle était influencée par les soviétiques dans sa politique internationale. Les autorités finlandaises signent en 1948 un traité d’amitié et de coopération avec l’URSS. Cette influence s’est traduite par une politique étrangère marquée par la neutralité, la Finlande n’a par exemple pas intégré l’OTAN.

En 1995, la Finlande intègre l’Union européenne, puis la zone euro qui compte aujourd’hui 19 Etats. Elle envoie tous les cinq ans 14 députés au Parlement européen. L’actuelle commissaire européenne finlandaise est Jutta Urpilainen. Elle est chargée des partenariats internationaux. La Finlande a beaucoup fait parler d’elle dans la presse occidentale en raison de sa position sur le plan de relance de l’économie européenne après la pandémie de Covid-19. Elle a en effet été assignée de près ou de loin au « club des radins » ou pays « frugaux » aux côtés d’autres Etats européens, notamment la Suède, le Danemark, l’Autriche et surtout les Pays-Bas. Peu endettés et très rigoureux dans leur gestion budgétaire -on parle d’orthodoxie-, ces pays contestaient le montant des subventions prévus dans ce plan de relance, craignant leur mauvais usage.

Et dans l’actualité ?

La Finlande s’est récemment distinguée en raison de sa gestion de la crise sanitaire. De bons résultats qui méritent nuance, puisqu’il s’agit d’un territoire très étendu au sein duquel vit une population peu nombreuse. La densité de population y est nettement inférieure à celle de la France : moins de 20 habitants au km² en moyenne, contre 117 en France. Des pans d’économie seront tout de même affectés par la crise, en particulier le tourisme.

Il y a peu, le quotidien Le Monde s’intéressait à la question du mariage homosexuel en Finlande. Autorisé et inscrit dans la loi depuis 2017, la célébration des mariages pour les couples de même sexe divise la communauté religieuse.

Sources : France Diplomatie ; Fondation Robert Schuman.