Causons de Roumanie3 minutes de lecture

A l’occasion des fêtes nationales, Causons d’Europe vous propose un éclairage sur un État européen afin de mieux le cerner et de découvrir ses dernières actualités. On fait le point tout de suite avec la fête nationale de la Roumanie qui célèbre l’Union de toutes les provinces roumaines du 1er décembre 1918.

Quelques précisions politiques

La Roumanie est un pays d’Europe de l’Est peuplé d’environ 19 millions d’habitants, qui partage ses frontières avec la Serbie, la Bulgarie, l’Ukraine et possède une façade côtière sur la Mer Noire.

Le pays est dirigé par le président Klaus Iohannis et son premier ministre Ludovic Orban, tous deux issus du Parti national-libéral (PNL). Le gouvernement a échappé à une motion de censure déposée cet été par la Chambre des députés. Celle-ci estimant que la pandémie de Covid-19 avait mal été gérée par le gouvernement et qu’il devait donc cesser d’être au pouvoir, mais elle a échoué.

Les dernières élections locales se sont déroulées en septembre 2020 et trois partis se sont distingués : le centre-droit (USR-Plus) ; les socio-démocrates (PSD) et le PNL.

Un peu d’histoire récente

A la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, la Roumanie passe sous le contrôle du parti communiste, comme la plupart des États d’Europe de l’Est. Cela est notamment lié à la proximité avec l’Union soviétique qui a libéré une bonne partie du continent est-européen. Dans le contexte de la Guerre froide, l’Europe de l’Ouest bascule sous influence américaine, tandis que l’Europe de l’Est passe sous la domination de l’URSS. Cette dernière exerce une mainmise totale dans les différents États est-européens, qui prennent le nom de démocraties populaires. En Roumanie, la monarchie est abolie et le Parti communiste proclame la République en 1947. Cette période est notamment marquée par la présidence de Nicolae Ceaușescu, à la tête du pays de 1967 à 1989. C’est cette année qu’il est justement destitué lors d’un coup d’État, en décembre, au motif qu’il n’acceptait pas d’enclencher des réformes alors que l’URSS se disloquait en Europe de l’Est, les démocraties populaires chutant les unes après les autres.

A partir des années 1990, la Roumanie enclenche une importante transition politique vers la démocratie à l’occidentale ; des mutations économiques vers l’économie de marché et la société toute entière se transforme. Son ancrage à l’Ouest s’affirme en 2004 lorsqu’elle intègre l’OTAN et surtout, en 2007, elle entre dans l’Union européenne, aux côtés de la Bulgarie voisine. Aujourd’hui, elle envoie 33 députés au Parlement européen et Adina Vălean est l’actuelle commissaire européenne aux transports. A noter également, Laura Kövesi est l’actuelle procureure générale européenne. Le bureau du procureur général européen est une juridiction européenne chargée de lutter contre la criminalité financière dans l’Union.

Et dans l’actualité ?

Les élections législatives roumaines se sont déroulées le 6 décembre 2020. L’opposition sociale-démocrate du PSD est arrivée en tête avec 30% des voix, dans un scrutin marqué par un taux de participation très faible de 30%. Le PNL de Ludovic Orban aujourd’hui au pouvoir arrive ainsi en seconde position avec 25% des suffrages exprimés. Il devrait cependant rester au pouvoir puisque le parti souhaite conclure une alliance avec les libéraux de l’USR-PLUS, qui a récolté environ 15% des voix.

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Âgé de 23 ans, Léo est l’un des trois fondateurs de Causons d’Europe. Ayant obtenu une licence d’Histoire et un master de Relations Internationales, il est actuellement en service civique chez Radio Campus Angers. Son dada ? Causer d’Europe avec celles et ceux qui ne disposent pas de beaucoup d’informations à ce sujet, voire n’en disposent pas ! Passionné par la politique, le sport, l’Europe et le monde, les mouvements sociaux, la presse indépendante … Il répond toujours présent pour exprimer son avis, de préférence à l’encontre des discours consensuels, et il se rapproche des lectrices et lecteurs pour s’assurer de sensibiliser le public le plus large possible.